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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 16:22

 

 

 

Laura INGALLS WILDER, La petite maison dans la prairie, T1 à 8


 

 

Laura Ingalls Wilder, La petite maison dans la prairie T1

Laura Ingalls Wilder, La petite maison dans la prairie T2Laura-Ingalls-Wilder--La-petite-maison-dans-la-prairie-T3.jpg

 

Laura-Ingalls-Wilder--La-petite-maison-dans-la-prairie-T4.jpgLaura-Ingalls-Wilder--La-petite-maison-dans-la-prairie-T5.jpg Laura Ingalls Wilder, La petite maison dans la prairie T6

 

Laura-Ingalls-Wilder--La-petite-maison-dans-la-prairie-T7.jpgLaura-Ingalls-Wilder--La-petite-maison-dans-la-prairie-T8.jpg

 

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

 

Tome 1, La petite maison dans la prairie (Little house in the big woods)

 

La famille Ingalls (Charles, Caroline et leurs filles Marie, Laura et Carrie) quitte sa petite maison de rondins dans les grands bois du Wisconsin pour tenter sa chance plus à l'Ouest. Après un long voyage en chariot bâché, ils décident de bâtir leur maison au beau milieu d'une immense prairie. Il leur faudra apprivoiser cet environnement et notamment cohabiter avec les Indiens... et les loups.

 

Tome 2, Au bord du ruisseau (On the banks of Plum Creek)

 

Laura et sa famille, ayant été expulsés de leur nouvelle terre par le gouvernement, décident de repartir vers l'Ouest. Après un nouveau périple en chariot, ils vont s'installer dans une curieuse maison, creusée dans la berge d'un ruisseau. C'est là que Laura rencontrera une certaine Nelly Olson...

 

Tome 3, Sur les rives du lac (By the shores of Silver Lake)

 

Après un hiver trop rude, la famille Ingalls (qui compte un nouveau membre en la personne de la petite Grace) est contrainte d'aller s'installer dans le Dakota, où Charles accepte un emploi sur la ligne de chemin de fer, alors en construction. Tous quittent donc à regret la petite maison au bord du ruisseau pour découvrir la ville...

 

Tome 4, Un enfant de la terre (Farmer boy)

 

On suit dans ce volume la jeunesse du futur mari de Laura, Almanzo Wilder, dans les années 1860, au nord de l'état de New York. Fils d'agriculteurs plutôt aisés, il mène quand même une vie rude, rythmée par les corvées et les travaux des champs.

 

Tome 5, Un hiver sans fin (The long winter)

 

Charles Ingalls travaille toujours sur la ligne de chemin de fer et sa famille le suit en ville en prévision de l'hiver. Ce dernier sera exceptionnellement long et rigoureux, obligeant chacun à lutter pour sa survie. C'est alors qu'Almanzo Wilder entre en scène, sauvant la ville piégée en plein blizzard et à court de blé.

 

Tome 6, La petite ville dans la prairie (Little town on the prairie)

 

Le temps des beaux jours est revenu pour la famille Ingalls. La petite ville, De Smet, prospère et s'agrandit avec la venue de nouveaux pionniers dans la plaine du Dakota. Laura étudie en vue de devenir institutrice et travaille après la classe comme couturière afin d'avoir suffisamment d'argent pour envoyer Marie dans une école pour aveugles.

 

Tome 7, Ces heureuses années (These happy golden years)

 

Laura n'a pas 16 ans lorsque son père la conduit en chariot, à des kilomètres de là, pour qu'elle prenne son premier poste d'institutrice dans un hameau isolé. Pour Laura, c'est une nouvelle existence qui commence, loin de chez elle, dans un foyer où règne la violence. Heureusement, Almanzo lui fait la cour, ce qui lui pemet de tenir et ne la laisse pas indifférente...

 

Tome 8, Les jeunes mariés (The first four years)

 

Il s'agit du dernier volume autobiographique retranscrit par Laura. Elle y raconte les débuts plus que difficiles de sa nouvelle vie de femme, durant les quatre premières années de son mariage avec Almanzo. Une petite Rose naîtra de cette union, seul bonheur de ces années bien noires.

 

 

L'auteur :

 

C'est encouragée par sa fille Rose que Laura Ingalls Wilder (1867-1957) se lance dans l'écriture, choisissant sa propre enfance au sein d'une famille de pionniers à la fin du 19e siècle comme sujet de sa série d'ouvrages mondialement connus, La petite maison dans la prairie.

 

 

Années de publication : 1932-71

 

 

Premières lignes :

 

"Il y a très longtemps, quand tous les grands-pères et toutes les grands-mères n'étaient que des petits garçons ou des petites filles, ou même de très petits bébés, s'ils étaient déjà nés, Papa, Maman, Marie, Laura et bébé Carrie quittèrent la petite maison où ils vivaient, dans les grands bois du Wisconsin."

 

 


 

 

Mon avis :

 

Je vais à nouveau (voir ma critique du Petit Nicolas) m'intéresser ici à la littérature pour enfants avec un cycle on ne peut plus classique, à savoir les huit tomes de La petite maison dans la prairie. J'imagine que pour la majorité des gens, ce titre renvoie à une série télévisée interminable et multi diffusée des années 80. Certains en revanche, dont je fais partie, ont peut-être eu la chance de découvrir d'abord les livres et de comprendre ainsi toute leur portée.

 

En effet, même si cette série pleine de bons sentiments est plutôt agréable à regarder, il faut préciser qu'elle ne dépeint qu'un infime pourcentage des ouvrages, laissant de côté tout ce qui contribue justement à l'exaltation du lecteur : l'évocation des grands espaces, du mode de vie nomade, de la vie en quasi autarcie et de l'esprit aventureux qui animait les pionniers du Grand Ouest américain.

 

Dans la série, la famille Ingalls se sédentarise rapidement et dès lors, tous les personnages secondaires rencontrés (à part la fameuse Nelly Olson !) et les aventures vécues sont inventées de toutes pièces par les scénaristes. De plus, les histoires se terminent presque toujours bien et certaines manquent parfois de vraisemblance.

 

Rien de tel dans les souvenirs de jeunesse que Laura Ingalls Wilder a retranscrits. Au fil de la lecture, on se laisse emporter au gré des cahots du chariot bâché dans lequel sa famille se déplace, toujours plus à l'Ouest, son père étant mu par une soif de liberté qui lui rend insupportable la vue de la moindre barrière. Au travers des yeux émerveillés de Laura, on entre de plain-pied au sein d'une famille de pionniers transportant le minimum vital mais quand même capable de tout rebâtir n'importe où, souvent à partir de rien.

 

Il est fascinant de découvrir leur vie, souvent très dure, basée sur une extrême polyvalence permettant leur auto-suffisance : construire leur maison, leurs outils, cultiver leurs champs, élever leur bétail, fabriquer leurs vêtements... ils savent tout faire et vivent en remarquable harmonie avec la nature, un idéal bien utopique de nos jours...

 

Lorsqu'ils emménagent en ville, on découvre ces agglomérations poussant comme des champignons au gré des travaux sur la ligne de chemin de fer, ainsi que leur extension progressive. Ces livres offrent également pour qui veut une vision presque ethnographique de la ruralité, de la religion, des moeurs et du système éducatif de cette époque, qui voit cohabiter extrême dénuement et révolutions technologiques (machine à coudre, train, télégraphe...).

 

Face à ces multiples bouleversements, inutile de dire que l'on s'attache fortement aux membres de cette famille, surtout à Laura, la narratrice, mais également à son père auquel elle voue une réelle adoration. Il faut souligner qu'elle évite les écueils de la mièvrerie et de l'angélisme en ne se donnant pas toujours le beau rôle. Avec honnêteté, elle ne nous cache rien de ses colères, de sa jalousie, de ses peurs et de ses quelques petits accès d'égoïsme,  ce qui l'humanise davantage que sa grande soeur Marie, plus lisse de caractère et souvent décrite comme une sorte de sainte.

 

Toute cette saga est donc fort riche en émotions, en rebondissements mais aussi en humour (dont Charles Ingalls n'était visiblement pas dépourvu), permettant plusieurs niveaux de lecture : les enfants prendront le récit au premier degré et vibreront au gré des aventures, alors que les adultes qui le (re)lisent y verront le témoignage vivant et inestimable d'une période extrêmement rebattue (à travers d'innombrables films, séries, bandes dessinées, romans) qui regagne ici toute sa densité, puisque répétons-le, il s'agit bien d'une histoire vraie.

 

Quant au style, les livres sont très bien écrits et traduits, dans une langue claire et fluide, de très bonne tenue et d'une grande fraîcheur, aux dialogues bien rythmés et aux descriptions toujours très précises (qu'il s'agisse d'une locomotive ou... d'une robe de bal !).

 

Je ne peux donc que chaudement recommander une telle lecture aux enfants (et à leurs parents) qui auront la chance de découvrir une saga dépaysante et instructive, véhiculant des valeurs simples mais justes (honnêteté, droiture, respect, ténacité, courage face à l'adversité, générosité), que nous aurions d'ailleurs tout intérêt à remettre au goût du jour...

 

 

Ma note :


 

7 étoilesSept étoiles  (sur dix).

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 14:55

 

 

Arnaldur INDRIDASON, La femme en vert

 

 

Arnaldur-Indridason--La-femme-en-vert.jpg

 

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

Dans une banlieue de Reykjavik, au cours d'une fête d'anniversaire, un bébé mâchouille un objet qui se révèle être un os humain. Le commissaire Erlendur et son équipe arrivent et découvrent sur un chantier un squelette enterré là, soixante ans auparavant. Cette même nuit, Eva, la fille d'Erlendur, appelle son père au secours sans avoir le temps de lui dire où elle est. Il la retrouve à grand-peine dans le coma et enceinte. Erlendur va tous les jours à l'hôpital rendre visite à sa fille inconsciente et, sur les conseils du médecin, lui parle, il lui raconte son enfance de petit paysan et la raison de son horreur des disparitions.

 

L'enquête nous est livrée en pointillé dans un magnifique récit, violent et émouvant, qui met en scène, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, une femme et ses deux enfants. Une femme victime d'un mari cruel qui la bat, menace ses enfants et la pousse à bout. Voici à nouveau le commissaire Erlendur et ses adjoints Elinborg et Sigurdur Oli dans un récit au rythme et à l'écriture intenses et poignants, aux images fortes et aux personnages attachants et bien construits. La mémoire est comme toujours chez Indridason le pivot de ce roman haletant, qui hante longtemps ses lecteurs. Un Indridason grand cru !

 

Prix Clé de Verre 2003 du roman noir scandinave et Prix CWA Gold Dagger 2005 (Grande-Bretagne).

 

 

L'auteur :

 

Arnaldur Indridason est né à Reykjavik en 1961, où il vit actuellement. Diplômé en histoire, il a été journaliste et critique de cinéma. Il est l'auteur de romans noirs, dont La Cité des jarres. Plusieurs sont des best-sellers internationaux.

 

 

Titre original : Grafarþögn 

 

 

Année de publication : 2001

 

 

Premières lignes :

 

"Il remarqua qu'il s'agissait d'un os humain dès qu'il l'enleva des mains de l'enfant qui le mâchouillait, assis par terre."


 

 


 

 

Mon avis :

 

Pour ma première lecture d'un auteur islandais, je dois dire que la surprise a été très bonne. Habituée aux romans policiers, celui-ci ne ressemble en rien aux classiques du genre, majoritairement anglo-saxons, et peut selon moi revendiquer son appartenance à la littérature, ceci à plusieurs niveaux.

 

Tout dans cet ouvrage contribue au dépaysement : outre le paysage, je pense aux noms propres et aux patronymes, à la monnaie, aux références culturelles, bref, à tout ce qui permet normalement au lecteur de poser ses repères. Par contre, une fois l'acclimatation faite, on se laisse porter par l'intrigue au sein de ce monde inconnu et par là même, captivant.

 

L'intrigue est habilement tissée : si l'enquête se déroule de nos jours, le crime à élucider date quant à lui de la fin de la Seconde Guerre mondiale. De plus, le commissaire Erlendur doit résoudre cette énigme alors qu'il se débat avec de graves problèmes familiaux. Le récit juxtapose les remontées dans le temps (nous immergeant dans la cellule familiale où s'est déroulé le drame) et l'enquête contemporaine, qui doit se contenter du peu d'indices ayant survécu.

 

Cette construction élaborée permet de faire cohabiter deux périodes différentes pour conter en parallèle la genèse du meurtre et sa résolution plusieurs décennies plus tard, jusqu'au dénouement dans les deux cas : le mobile et l'identité du meurtrier. Quant aux personnages, ils sont riches et complexes, avec une approche psychologique fouillée. On s'attache rapidement à certains, notamment ceux dont le calvaire provoque à coup sûr la compassion du lecteur.

 

Du point de vue de la langue (très bien rendue à la traduction), l'auteur adopte un style âpre et froid, venant comme en écho aux tourments qui glacent chaque protagoniste. De même, l'économie de moyens, la lenteur assumée de l'intrigue, les descriptions poussées des sentiments, la désespérance minant le héros et l'importance du détricotage mémoriel pour parvenir à la vérité, créent une atmosphère bien particulière. À tel point qu'en dépit du suspens, la découverte ultime du meurtrier n'est plus si importante, moins en tout cas que le processus qui y conduit. 

 

Autre point fort du livre, la terrifiante plongée en apnée dans une cellule familiale gangrénée par la violence et la toute-puissance d'un père cruel et tyrannique. Cette vision en interne des abus domestiques crée instantanément un processus d'identification et d'empathie du lecteur envers la victime du bourreau. Le plus effrayant ici est que le danger ne vient pas comme souvent de l'extérieur, mais bien de l'intérieur de ce foyer, un lieu où l'on devrait pourtant plus qu'ailleurs être en sécurité.

 

Je dirai pour conclure que ce livre m'a réellement transportée dans un autre monde grâce à un paysage, une culture, une atmosphère et un rythme très inhabituels, sa construction habile, ses personnages complexes et son intrigue riche en fausses pistes. J'ai aimé me perdre dans cette écriture et me laisser porter par l'histoire, c'est donc tout le mal que je vous souhaite à présent...

 

Je dois ajouter que ce livre est le deuxième mettant en scène le commissaire Erlendur et qu'au regard de sa situation familiale, mieux vaut les lire dans l'ordre chronologique. Au moins deux autres ouvrages consacrés au même héros ont paru depuis.

 

 

Ma note :


 

7 étoilesSept étoiles (sur dix).

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 14:18

 

 

 

Charles WILLIAMS, Fantasia chez les ploucs

 

 

 

Charles-Williams--Fantasia-chez-les-ploucs.jpg

 

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

La plus fantastique chasse à l'homme du siècle... confusion indescriptible... véritable ruée de volontaires... une prime de 500 dollars... recherchée par le FBI, la police de 23 Etats et autant de gangsters notoires, la ravissante et déjà célèbre Caroline Tchou-Tchou se serait enfuie presque nue dans les marais... toute la région participe aux recherches...


Décidément, on ne s'ennuie pas à la campagne et, s'il y a des ploucs, ils gagnent à être connus... Finley le prédicateur azimuté... Gimerson qui pleure ses cochons... Le shérif qui devient fou... Et l'oncle Sagamore ! Celui-là, dans son genre, il confine au génie... Ce n'est peut-être pas pour rien si tout se trame sur ses terres... De quoi faire pleurer les z'honnêtes gens... Mais allez prouver quoi que ce soit...

 

 

L'auteur :

 

Né au Texas en 1909, Charles Williams s'engage dans la marine marchande et navigue sur les mers du monde entier. Il publie son premier roman, La fille des collines, en 1951. Suivront, jusqu'en 1973, vingt-deux autres récits, dont Calme blanc ou Celle qu'on montre du doigt. Deux ans plus tard, il se suicide à bord du bateau où il vivait. Fantasia chez les ploucs est considéré comme l'un des plus grands classiques de l'humour noir américain.

 

 

Titre original : The diamond bikini

 

 

Année de publication : 1956

 

 

Premières lignes :

 

"Ah ! ça, pour un été, c'était un fameux été ! Comme dit Pop (Pop c'est Papa), les fermes, c'est fortifiant, et pour ce qui est d'en trouver une plus fortifiante que celle à mon oncle Sagamore, on peut chercher."

 

 


 

 

Mon avis :

 

Avec ce livre, Charles Williams nous procure des fous rires garantis dans une incomparable ambiance d'humour noir, un peu à la Audiard (je pense aux Tontons flingueurs, par exemple). La trouvaille de génie de l'auteur est d'avoir choisi pour narrateur un candide enfant de sept ans, qui décrit de son point de vue, c'est-à-dire au premier degré, les agissements très peu légaux des adultes de son entourage et les aventures rocambolesques qui s'en suivent.

 

Le rire provient donc du décalage hilarant entre la réalité et les faits, tels qu'ils sont racontés par le jeune Billy (lequel, dans son innocence, ne perçoit pas les réelles motivations de ceux qu'il côtoie), sorte de Petit Nicolas au pays des gangsters ! Le lecteur doit traduire le récit de l'enfant au second degré afin de comprendre les sous-entendus et les quiproquos qui s'enchaînent. Du contraste entre la fraîcheur de la forme et la noirceur du fond découle un vrai régal de lecture.

 

L'intrigue offre quant à elle d'innombrables rebondissements, ainsi qu'un certain comique de répétition, dont le Shérif est la victime. Elle met en scène plusieurs personnages délirants (l'un d'entre eux passe ses journées à construire une arche pour s'y mettre à l'abri lors d'un déluge qu'il pense imminent), rendus immédiatement attachants de par leur truculence et leur saveur.

 

Les dialogues sont rythmés, percutants, l'argot y tenant une belle part. J'ai ainsi savouré l'emploi de cette langue imagée, au style très malicieux et dynamique, aussi clair et précis que l'intrigue est échevelée et tentaculaire. Mention enfin à l'excellente traduction, qui parvient à rendre subtilement les différences de niveau de langage et de compréhension décrites précédemment, ainsi que l'argot employé par les adultes.

 

Derrière le caractère drolatique de l'histoire, il faut également voir dans cet ouvrage la critique de plusieurs travers de la société américaine de l'époque, comme l'extrême puritanisme, la Prohibition, ou encore l'hypocrisie ambiante. L'auteur prend clairement parti pour les exclus de la société, les rebelles, ceux qui ont franchi la ligne et sont depuis lors stigmatisés par les bien-pensants, lesquels ont finalement souvent quelque chose à cacher et ne sortent pas grandis de cet ouvrage !

 

Bref, Fantasia chez les ploucs est un livre délicieux et rafraîchissant, qui fera rire enfants comme adultes, chacun l'appréciant selon son propre niveau de compréhension de l'histoire...

 

 

Ma note :


 

  8 étoilesHuit étoiles (sur dix).

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 15:26

 

 

René GOSCINNY et Jean-Jacques SEMPÉ, Histoires inédites du Petit Nicolas, Tome 1

 

 

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Présentation de l'éditeur :

 

Voici quatre-vingts histoires du Petit Nicolas qui n’avaient jamais été publiées en livre. Ces nouvelles aventures prolongent la saga du célèbre écolier, chef-d’oeuvre de notre littérature imaginé par deux humoristes de génie : Goscinny et Sempé. 

 

 

L'auteur :

 

 

René Goscinny (1926-1977) est un  écrivain, humoriste et scénariste  de bande dessinée. L’ensemble de son œuvre représentant environ 500 millions d’ouvrages vendus, il s’agit de l’un des auteurs français les plus lus au monde. Il permet également la reconnaissance à part entière du métier de scénariste de bande dessinée, lequel n’existait pas avant lui.


 

Le dessinateur :

 

Né en 1932, Jean-Jacques Sempé est dessinateur humoristique pour divers titres de presse et ouvrages dans lesquels il impose son style, mélange d'absurde, de dérision et de poésie.

 

 

Année de publication : 2004

 

 

Premières lignes :

 

"Maman a dit que demain on irait acheter des choses pour la rentrée.

- Quelles choses ? a demandé papa.

- Beaucoup de choses, a répondu maman. Entre autres : un nouveau cartable, une trousse, et puis des chaussures.

- Encore des chaussures ? a crié papa. Mais ce n'est pas

possible ! Il les mange !

- Non, mais il mange de la soupe pour grandir, a dit maman. Et quand il grandit, ses pieds grandissent aussi."


 

Extraits :

 

– "Chez nous, pour le réveillon, je lui ai dit, il y aura mémé, ma tante Dorothée, et tonton Eugène. Chez nous, m’a dit Alceste, il y aura du boudin blanc, et de la dinde."


– "Les châteaux de cartes, c’est comme quand on boude : c’est amusant au début seulement."


– "J’avais été un peu retenu en classe par la maîtresse, qui me disait que je m’étais trompé dans un devoir d’arithmétique ; il faudra que je dise à papa de faire attention."

 

 


 

 

Mon avis :

 

Fidèle à ma volonté d'éclectisme tant dans mes lectures que sur ce blog, je pense intéressant d'évoquer à l'occasion certains grands classiques de la littérature enfantine qu'il m'arrive parfois de lire ou de relire, toujours avec grand plaisir.

 

Grande fan dans mon enfance de la série des aventures du Petit Nicolas, c'est avec délectation que je l'ai retrouvé pour des histoires inédites, lues cette fois à travers le prisme de mes yeux d'adulte, ce qui aurait pu leur être fatal.

 

Je précise tout de suite qu'il n'en est rien, et que j'ai éprouvé autant de bonheur qu'auparavant à retrouver ces personnages familiers, devenus depuis longtemps des classiques pour un public de tous âges.

 

C'est ainsi que sont, pêle-mêle, présents au rendez-vous : Agnan "ce sale chouchou",  Geoffroy "qui a un papa très riche", Eudes "qui aime bien se battre avec les copains", Rufus "qui a un papa policier",  Alceste "qui mange tout le temps", Clotaire le cancre, le voisin Monsieur Blédurt, sans oublier la maîtresse et Marie-Edwige, avec ses "cheveux jaunes"... Non mais c'est vrai quoi, sans blague !

 

Comme toujours, le style de Goscinny s'exprime à hauteur d'enfant avec justesse et une apparente facilité, décrivant le monde des grands avec humour, de manière à la fois tendre et perplexe,  parfois piquante. Cela promet au public enfantin un réjouissant moment de complicité et au public adulte une savoureuse double lecture afin de discerner les vraies motivations des personnages derrière le récit naïf et très premier degré de Nicolas. 

 

De ce décalage permanent vient bien sûr tout l'humour du livre. Le rendu de la vie quotidienne de l'époque, à présent délicieusement suranné, ajoute encore au charme du texte, doux-amer comme tous les souvenirs d'enfance.

 

Indissociables de l'oeuvre, les dessins de Sempé offrent un parfait écrin aux histoires du Petit Nicolas, y ajoutant cette touche de poésie, d'élégance et de grâce qui en fait le supplément d'âme. Ce livre se déguste donc lentement, quel que soit l'âge du lecteur, et possède, à l'instar des grands vins, la particularité fort enviable de se bonifier en vieillissant.

 

 

 

Ma note :


8 étoiles  Huit étoiles (sur dix).

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 13:49

 

 

Ben SCHOTT, Les miscellanées de Mr Schott

 


 

Ben Schott, Les miscellanées

 

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

" C'est une bien triste chose que de nos jours, il y ait si peu d'informations inutiles. " Oscar Wilde. " Un couteau suisse en forme de livre. " Elmar Krekeler, Die Welt. " .. vous, Monsieur, vous lisez les livres d'un bout à l'autre ? " Samuel Johnson. " Il n'a appris à lire qu'à moitié, celui qui n'a pas aussi appris l'art encore plus subtil de feuilleter & de sauter des pages. " Arthur Balfour. " Prenez garde à l'homme d'un seul livre. " Saint Thomas d'Aquin. " Si un livre vaut la peine d'être lu, il vaut la peine d'être acheté. " John Ruskin.

 

 

L'auteur :

 

Né à Londres en 1974, il fait ses études à Cambridge pour devenir ensuite photographe de presse. Perfectionniste, il supervise à la fois la rédaction, la conception et la réalisation de ses livres.

 

 

Titre original : Schott's original miscellany

 

 

Année de publication : 2002

 

 

Premières rubriques :

 

Scores de golf

Impôt sur les chapeaux

Caractéristiques du vivant

Conversion des températures 

Échelle de Scoville

Longueurs de lacets

 

 


 

Mon avis :

 

Cet ouvrage prend la forme originale d'une compilation de savoirs à la fois essentiellement futiles, et pourtant tellement utiles ! En effet, l'auteur y liste sans la moindre hiérarchisation de contenu ce que tout le monde devrait savoir, parfois même sans se l'être jamais demandé ! Grâce à lui, vous serez incollable sur les apparitions d’Alfred Hitchcock dans ses propres films,  les ingrédients du Big Mac, les 100 décimales de Pi, le code irlandais du duel, la liste des travaux d’Hercule, sans oublier l’échelle de dureté des mines de crayon...

 

Réalisé avec beaucoup d'élégance et d'intelligence, cet inventaire à la Prévert comblera les amateurs du tout et du n'importe quoi, notamment ceux qui d'habitude manquent de conversation dans les dîners en ville ! Il se dégage de cette démarche une poésie et un nonsense très anglais, qui donnent envie de picorer à son rythme ces informations à la fois réjouissantes et totalement inattendues. Le grand plaisir de cette lecture est que l'on ne sait jamais ce que l'on va apprendre à la page suivante !

 

Un mot pour finir sur l'objet en lui-même : de petite taille, avec son élégante couverture crème ornée de motifs "à l'ancienne" et agrémenté d'un signet de satin rouge,  j'apprécie son petit côté précieux et soigné. Quant à la mise en page intérieure, à base de gravures anciennes et de polices de caractères un brin décalées, elle offre un ensemble harmonieux s'accordant parfaitement avec le contenu.

 

Un charmant petit livre à s'offrir, avant de le faire très vite partager...

 

 

Ma note :


 

7 étoilesSept étoiles (sur dix).

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